Le marché du transport des passagers est informel.

Publié le par Lamartine Valcin dit Mariental

Ce marché est occupé à plus de 99% par le secteur privé informel.

Informel, comme le mot l’indique. C’est le désordre total. N’importe qui peut intégrer ce marché comme il veut, quand bon lui semble.

Il suffit d’avoir un véhicule à moteur et on se lance sur la route, sur la route informelle.

Il est difficile de préciser  le nombre exact des véhicules qui assurent le transport en commun en Haïti, en dépit de nos recherches. Il paraît que même l’Etat est incapable d’énumérer car il n’a aucun contrôle là dessus.

Tout ce qu’on peut dire c’est qu’ils sont plusieurs centaines de milliers à trafiquer tous les jours dans la capitale haïtienne comme dans les villes de province.

Elles sont réparties ainsi : des autocars, dont les carrosseries sont construites en Haïti, qui assurent les trajets entre Port-au-Prince et les villes de province, des minibus, des tap-taps et surtout des yoles  multicolores, comparables à une exposition de peinture ambulante, un char musical qui sillonne les rues de la capitale.

Des chefs-d’œuvre, mais sauf que cette poésie mécanisée ne protège pas toujours les passagers, elle ne répond pas tout à fait aux normes de la circulation.

Une grande majorité  des voitures qui trafiquent en Haïti ne sont pas en état de circuler. Ce sont en grande partie des modèles des années 70 et 80, en provenance des Etats Unis d’Amérique et du Canada. Elles roulent en moyenne 17 heures par jour et 365 jours par an. Elles ont été tellement bricolées qu’elles ne répondent plus à aucun contrôle technique.

En effet, le transport en commun dans notre pays représente un énorme danger et une source de pollution.

Des passagers empilés les uns contre les autres dans des petites embarcations ne répondant à aucune règle de sécurité, sur des routes totalement libres, dans une atmosphère polluée. Pas besoin d’entrer en laboratoire pour examiner l’ampleur de la pollution causée par les voitures en Haïti, il suffit de passer une journée à Port-au-Prince et de se moucher après dans un lavabo blanc. La couleur du liquide qui sort de votre nez vous donnera une idée de ce que respirent tous les jours les habitants de la capitale d’Haïti. Le temps ne est-il pas venu de penser à la santé de la population ?

 

adapté à "Mon plan pour Haiti"

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