A tous les enfants du pays, le pain d’instruction.

Publié le par Lamartine Valcin dit Mariental

Avec les syndicats des parents d’élèves, des professeurs et des directeurs d’écoles privées, nous fixerions le prix de l’écolage et le salaire des professeurs et instituteurs par section et sur une échelle bien ordonnée, pour soulager les parents qui voient tous les ans la hausse des écolages sans contrôle et  faciliter la concurrence dans la légalité.

Dans la lutte contre l’échec scolaire, il y aurait dans chaque école une commission d’orientation qui suivrait chaque élève de près, et ce, depuis la maternelle, ce dossier suivrait l’enfant dans chaque école où il passe, afin de faciliter la tâche aux pédagogues chargés d’encadrer les élèves.

A la 9eme année fondamentale (4ème), la commission déterminerait si l’élève est en mesure d’intégrer l’école secondaire ou pas. S’il n’est pas doué pour des études secondaires, la commission conseillerait à ses parents de l’inscrire à l’école professionnelle, dans une branche qu’elle estime favorable à l’adolescent.

Ainsi on aurait moins de candidats au bac inutilement, moins d’échecs au bac et plus de professionnels et plus de filières ouvertes, comme la maçonnerie, l’art, l’horticulture, l’agriculture, l’ébénisterie, la plomberie, l’électricité, les métiers de la bouche, la restauration, etc.

Dans les écoles et facultés publiques, il y aurait 80% des élèves et étudiants issus de familles pauvres, 5% de handicapés et 15% d’élèves issus de la classe moyenne et de la bourgeoisie. Fini l’intégration illégale à école d’Etat par le simple fait d’avoir quelqu’un dans l’éducation ou dans l’Etat. Fini le business et racket pour  pouvoir intégrer l’école et l’université d’Etat.

Dans l’idée d’offrir à tous les enfants du pays le pain d’instruction, nous construirions dans chaque commune, en commençant par les villes de province, une cité éducative comprenant une école maternelle, une fondamentale, une secondaire, une professionnelle et une supérieure.

Elles seraient la propriété de la ville dans laquelle elles se trouvent, mais dirigées par le Ministère de l’Education Nationale (l’accès aux écoles d’Etat ne serait pas totalement gratuit pendant les dix prochaines années, les parents devront verser une participation annuelle, fixée par l’Etat et adaptée à tous).

Dans chaque département, en commençant par l’ouest, précisément à Port-au-Prince, nous construirions un centre d’accueil pour les jeunes isolés, en difficulté et en échec scolaire. Au sein de ce centre, il y aurait tout pour bien encadré ces jeunes-là, école, école professionnelle, d’art et supérieure, pourquoi pas activités de toutes sortes, loisirs, etc. A la sortie chaque jeune décrocherait un diplôme dans un métier qui lui correspond. Il serait accompagné par un assistant social qui le conduirait jusqu’à l’insertion à la vie active et autre.

Qui sont ces jeunes là ? Ce serait les enfant de rue (75.500 en 1988), les sinistrés, les domestiques (estimés à 250.000 en 1998, ils représentent 14% des enfant du pays), les battus, les anciens esclaves de Saint-Domingue et ceux issus d’une  grande pauvreté. Mais aussi ceux dont l’âge dépasse l’âge légal de scolarisation. Il y aurait une section spécialisée pour eux à l’intérieur du centre d’accueil. Pour ceux-là, les parents auraient le choix entre les interner totalement au centre ou partiellement. Quant aux autres, ils seraient internes et sous la responsabilité du Ministère des Affaires Sociales.

Quant aux enfants détenus, ils auraient droit à l’instruction au sein de la prison et à un accompagnement rapproché par un assistant social, qui les aiderait à se réintégrer dans la société haïtienne.

Les examens du baccalauréat se feraient à l’oral et à l’écrit, pour lutter contre les fraudes et les tricheries.

La tenue d’uniforme serait maintenue et les écoles travailleraient 8 heures par jour, de 8 heures 30 à 16 heures 30.

adapté à "Mon plan pour Haiti"

Publié dans Mon plan pour Haiti

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