Le carnaval haitien en long et en large (part V)

Publié le par Mariental

Jusque là, avec la frappe de Digital Expresse de Ansito Mercier et d’autre groupe Konpa, le carnaval de Port-au-Prince était uniquement une question de groupe de Konpa et de bandes à pieds quand soudain, Théodore Beaubrun Junior allias Lolo le fils du célèbre comédien haïtien Théodore Beaubrun dit Langlichate Débordus fit son entrée sur la seine carnavalesque avec son groupe racine Boukman Eksperyans.

Comment ne pas se souvenir de cette meringue qui a fait fureur !!!


Lolo dit aussi Barnabé faisait déjà un travail remarquable dans le théâtre haïtien aux côtés de son père et aussi dans la musique racine haïtienne qui avant la création de son groupe Boukman était très méprisée par une bonne partie de la population haïtienne pour des raisons religieuses.
De là, il était, il est encore confirmation qu'il est l'ambassadeur de la musique racine haïtienne et il va réussir à intégrer la tendance racine dans le salon haïtien et sur le parcours carnavalesque. C'est grâce à lui que l’on retrouve les groupes: Ram, Kampech, Boukan Ginen Rasin Mapou… qui plus tard vont eux aussi préserver leur petite place au soleil du carnaval. D'où la naissance de la vague « Racinaval ».
Coup dur pour le Konpa qui a connu en ces temps-là des moments de détresse dus au problème de promotion, de désaccord entre les musiciens qui les poussent parfois à se dire à Dieu voire prendre le chemin de l'immigration pour certains. Les deux rivaux DP et Scorpio vécurent leurs moment de descente aux enfers l'occasion pour Erick Charles l'actuel chanteur du groupe Mizik-Mizik de faire ses débuts au sein de DP. On se souvient encore de son tube titré Zenglendo.
Pendant ce temps de détresse du Konpa, le Zoup gagna du terrain sur les ondes des stations de radio haïtiennes. Ce fut l'époque où Jean Externe Morné, le très regretté Félix Lamy, Sony Belanfom, Abitan, Marthurin Publicité... dominaient les ondes radiophonique avec leurs émissions dignes des spectacles en plein air. Plus loin, on retrouve un petit jeune mais bien mature, Brégard Anderson Marc que la voix laisse aux barons des ondes haïtiennes de quoi craindre le chômage. Mais hélas, il était trop jeune et écolier en plus. Qui ne se souvient pas du temps où la Direction de la radio caraïbes lui accordait un long programme tous les samedi (...)

Publié dans Haiti-Culture

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