Les constructions anarchiques, une bombe à retardement.

Publié le par Lamartine Valcin dit Mariental

Les constructions anarchiques représente un véritable fléau qui détruit la vie et qui sont en partie à la base  des dégâts causés par des catastrophes dites naturelles. En moins de trente ans, Port-au-Prince a été envahie par des constructions illégales sur des espaces publics destinés à embellir l’image de la capitale. En claquant les doigts, des individus venus de toutes parts construisent dans ces espaces réservés avec tout ce qu’ils trouvent : des tôles rouillées, du bois périmé ou des parpaings mal fabriquées. Ceux qui ont plus de moyens en profitent pour bâtir des immeubles inachevés qui resteront ainsi car le but est d’avoir plus d’espace pour accueillir plus de locataires. Ces constructions ne protègent pas du soleil voire de la pluie et des ouragans. Voila pourquoi au moindre cyclone, la capitale est totalement inondée et cela tourne toujours à la catastrophe.
Est-ce la faute de ces gens là, qui sont souvent victimes de leur propre construction ? Est-ce leur faute s’ils construisent n’importe comment dans la capitale et sur même des espaces réservés ?
Bien sûr que non, pas du tout. Une société équilibrée est basée sur des règles et des principes à respecter. Dans notre situation ce n’est pas du tout le cas. Nous fonçons à grande vitesse sur la route de l’informel.
Les gens envahissent des espaces publics réservés pour construire n’importe comment, personne ne dit rien. Absence totale d’autorité. Eh bien voila.

Autres problématiques qui pourrissent la vie des villes haïtiennes : la circulation de l’automobile et le secteur informel. Les chauffeurs de taptap conduisent n’importe comment. Il n’existe pas de station fixe. Tout le monde fait ce qui lui plait, même si cela met en danger la vie des autres.
D’une part, les rues sont envahies par des véhicules qui ne respectent aucune règle de circulation. D’autre part, ce sont les petits marchands qui jonchent les trottoirs et même une grande partie de la voie de circulation d’automobile.
Les petits marchands et les automobiles de transport de passagers sont très nombreux et constituent le secteur informel, c’est-à-dire commerce et trafic non déclarés. Ils ne cotisent pas mais il salissent et polluent beaucoup aux yeux des autorités municipales qui, semble t-il, prennent plaisir dans la pollution.
 

 

adapté à "Mon plan pour Haiti"

Publié dans La municipalité

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