Jamais la balance commerciale d’Haïti n’a été si mal équilibrée

Dans les années 80, les importations d’Haïti s’élevaient à 356.1 millions de dollars américains, dont les produits agricoles pour une valeur estimée à 113.2 millions de dollars américains, soit 31,8%

Nous exportions pour 176.4 millions de dollars américains, dont la part agricole s’élevait à 79 millions de dollars US, principalement : café 76%, mangue, 1.5% et fèves de cacao 7%.

Nous comptions environs 6.500.000 têtes de poulets et produisions 100 000 œufs par jour. En 1995, l’estimation théorique de la production nationale était de 950 000 tonnes de vives et de céréales, soit 60% du besoin théorique national, dont 150.000 tonnes de riz,  qui représente l’élément de base de la nourriture haïtienne, dont nous importions 140 000 tonnes.

A présent, nos produits sont en voie de disparition. Ils n’occupent que les rayons bios des supermarchés locaux et les petits marchés informels en plein air.

Dans les grandes surfaces, comme dans tous les magasins et même sur le marché informel, les produits haïtiens se font rares tandis que les produits étrangers gagnent de plus en plus du terrain.

Les éléments constituant les produits de base de l’alimentation haïtienne, comme le riz, le maïs, les haricots, le plantain etc. sont devenus les principaux produits agricoles importés.

En 2003, le montant d’importation a été multiplié par quatre. On est passé de 356.1 millions de dollars américains à 1.306 millions de dollars américains, dont la part agricole était de 469,1 millions de dollars US. La production du café a chuté considérablement et son exportation est divisée par quatre.

L’effectif de nos poulets est réduit à 1.500.000 et la production d’œufs à 30.000 unités par mois.

Nous achetons à la République Dominicaine 30.000 œufs par semaine, sans compter les autres produits, comme le plantain, les noix de coco etc., qui s’élèvent approximativement à 1.000.000 de dollars américains par mois.

En 2005, selon IHSI, la population d’Haïti s’élevait à 8,8 millions d’habitants, et le besoin en riz, selon la FAO, de 330.000 tonnes pour une production de 110.000 tonnes. Ce qui implique logiquement un déficit de 220.000 tonnes de riz.

Malgré le taux élevé d’importation des produits de première nécessité, bon nombre d’Haïtiens  soufrent encore de malnutrition.

A chaque élection, pour pouvoir accéder au pouvoir, les candidats promettent au peuple haïtien de baisser le cout de la vie, sans jamais pour autant donner de détails sur les stratégies qu’ils mettraient en place pour aboutir à une réelle solution.

Et pourtant la question du pouvoir d’achat est l’un des points sensibles de la campagne pour le palais national.

adapté à "Mon plan pour Haiti"